Définir le projet et ses objectifs
Durant ma vie professionnelle j’ai étudié le latin avant de devenir ingénieur en électronique, puis formateur d’adultes et enfin responsable qualité dans un centre d’intégration. Difficile à trouver un dénominateur commun !
Mais une chose est sûre, toutes ces expériences m’ont permis de devenir méthodique, autodidacte, curieux et patient.
Depuis janvier 2018, je suis à la retraite et la retraite, c’est l’occasion de s’adonner à de nouvelles activités, de se découvrir de nouvelles passions. Parce qu’on a plus de temps libre, il est préférable de s’occuper pour ne pas tomber dans l’inactivité. Habituellement, quand on part à la retraite, on subit des changements, notamment sur le plan relationnel. On ne rencontre plus le même entourage, on n’a plus les mêmes habitudes, parfois, on se sent exclu de la société.
J’avais donc besoin d’un réel projet stimulant, celui qui allait me permettre de continuer à m’épanouir tout en utilisant mes propres compétences. Vous savez, la réalisation de soi dans la pyramide de Maslow, ce besoin de poursuivre un but, de progresser, de prendre des décisions. Il m’est surtout apparu un grand besoin d’être utile, d’aider.
J’ai naturellement pensé aux personnes plus âgées que moi qui subissent la fracture numérique générationnelle. Je suis convaincu que les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC) deviennent de plus en plus indispensables aux aînés pour éviter l’isolement et la solitude. Ces nouvelles technologies leur permettent de communiquer et rester en contact avec leurs proches, d’accéder aux sources d’information, de stocker ou de transmettre des photos, de la musique, des vidéos et même de s’amuser.
Une étude du Centre de gérontologie de l’Université de Zürich (2015) mandaté par ProSenectute, montre qu’il existe une fracture numérique générationnelle entre les moins de 65 ans et les plus aînés :
Toujours selon cette étude, les principales difficultés rencontrées par les seniors qui utilisent Internet sont les suivantes : préoccupations d’ordre sécuritaire (56 %), crainte des problèmes techniques (24 %) et faible crédibilité des informations sur Internet (23 %).
Les raisons évoquées par les seniors qui n’utilisent pas Internet pour expliquer leur non-utilisation sont les suivantes : complexité de l’utilisation (70 %), préoccupations d’ordre sécuritaire (64 %), apprentissage nécessitant un investissement trop important (63 %).
Mon projet est né : je me propose d’initier les seniors aux nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC), avec l’objectif multiple:
- de réduire cette fracture numérique générationnelle,
- de désenclaver les seniors de leur situation d’isolement,
- de faciliter l’accès à l’information, tout en profitant du « temps libre » grâce à la retraite,
- de répondre aux tracasseries technologiques de la vie quotidienne.
Le nom du projet était tout trouvé : seniors connectés.
Définir les réels besoins des seniors
Quels sont les réels besoins des seniors dans le domaine des TIC? Pour répondre à cette question, j’ai commencé par les imaginer par rapport aux miens. L’idéal serait de procéder à des sondages ou à des questionnaires. Mais mon réseau relationnel parmi les seniors est encore beaucoup trop restreint.
Cette liste se trouve dans ce blog. Elle sera tenue à jour au fur et à mesure des interventions terminées avec succès. Chaque action sera transcrite dans un article du blog. Si vous le désirez, vous pouvez vous abonner en cliquant sous « + Suivre… », vous serez ainsi informés par e-mail à chaque parution d’un nouvel article.
Réseau relationnel
Comment bien cibler les seniors que je peux aider, comment se faire connaître ?
J’ai commencé par contacter les associations de bénévoles de ma région : ProSenectute, CORA (Centre Œcuménique de Rencontre et d’Animation) de Fleurier, ANSB (Association Neuchâteloise de Services Bénévoles), La Croix Rouge, NOMAD (Neuchâtel Organise le Maintien A Domicile). Puis je compte sur le « bouche à oreille ».
Dans un proche avenir, je pense passer une annonce dans les journaux locaux et utiliser Facebook.
Ressources
Pour l’instant, je n’ai pas de ressources particulières si ce n’est les coûts de l’hébergement de ce blog qui s’élèvent à 10 CHF par mois.
Selon l’évolution du projet, il faudra peut-être acheter du matériel informatique supplémentaire, des supports de cours pour d’éventuelles formations.
Devise
Trop connecté, on risque l’addiction et la dépression
Pas connecté, on risque l’isolement
Trouvons, ensemble, un juste milieu pour nous, les seniors
Première leçon avec les Bodin’s: